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Eté 2020, de nouveaux pics de chaleur estivale vont frapper la France ces prochains jours !
Ces fortes hausses de températures ont un impact direct sur la productivité et le bien être de vos salariés et pourtant près d’une entreprise sur deux n’a pas les moyens d’y faire face ou pire ne prévoit rien !
Durant le mois de Juin 2019, l’Hexagone a vu le thermomètre grimper en flèche, pour atteindre 40°C dans certaines régions. Cette situation entraine forcement nombre de problèmes inhabituels et de complications auprès des salariés : fatigue, transpiration excessive, déshydratation... Difficile de travailler dans ces conditions.
C’est pourtant ce stress thermique qui touche chaque année de nombreux salariés qui n’ont pas la chance d’être en vacances durant ces beaux jours.
La canicule se définie comme une succession de trois jours de forte chaleur au minimum, 31 à 36°C selon les départements et n’épargne personne durant l’été.
et propage ses humiliantes auréoles: légères taches rondes, sans aucune odeur de sainteté, qui rappellent aux salariés leur basse condition humaine.
Et selon certaines études réalisées en Juin 2018, ces températures extrêmes auraient même un impact direct sur la productivité de ces salariés. En effet, d’après l’agence d’intérim Qapa et la société de fontaine à eau Castalie, 65% des Français n’arrivent plus à travailler en cas de fortes chaleurs.
Cette gêne thermique touche aussi bien les personnes réalisant des travaux physiques (TP, BTP, voiries, etc..), les emplois nécessitant une tenue particulière (chimie, militaires, parc d’attractions, etc…) que pour les employés de bureau parfois victimes de forte inertie thermique.
Que font les entreprises pour prévenir des risques liés à la canicule ? Selon une étude réalisée auprès de 4,5 millions de personnes et plus de 135000 recruteurs, seules 54% d’entre elles ont pris des mesures pour faire face à de nouveaux pics de chaleur. Et une grande majorité d’entre elles n’ont recours qu’à des moyens sommaires et curatifs. Les démarches préventives restent encore beaucoup trop marginales.
Selon cette même étude c’est la mise en place de l’approvisionnent en eau qui arrive en tête des dispositifs additionnels pour 36% des entreprises, loin devant le renouvellement de l’air : 16% (aération), la climatisation : 8% ou encore les ventilateurs : 7%.
Pour le reste, les salariés devront se contenter d’eau du robinet, puisqu’ils ne sont que 26% à disposer de bouteilles en plastique (avec un maximum d’un litre pour 56% d’entre eux) en cas de forte chaleur et 25% de fontaines ou bombonnes à eau (qui détiennent l’avantage de la fraîcheur).
C’est donc sans surprise que les Français sont 78% à trouver que leur entreprise n’est pas parfaitement préparée contre les fortes chaleurs. Et surtout dans les entreprises de taille intermédiaire de 250 à 5000 salariés. Paradoxalement, les entreprises les mieux préparées et organisées contre les fortes chaleurs sont les micro-entreprises avec un taux de 29% de satisfaits !
Pourquoi ? cela est du principalement au peu d’investissements nécessaires pour le confort et la santé des quelques salariés (1 à 10), juste devant les grandes entreprises (25%), plus organisées en la matière que les PME (24%).
C’est par contre sans surprise que les entreprises les plus exposées aux fortes chaleurs sont les mieux préparées et organisées. Ainsi 14% des entreprises situent en Auvergne-Rhône-Alpes anticipent et préparent mieux ces situations, puis l’Ile-de-France pour 10%, juste devant la région PACA à 9%, la Nouvelle Aquitaine et l’Occitanie.
Dans cette logique, les régions situées dans le nord de la France sont les moins préparées, dans l’ordre: Grand Est, Pays-de-Loire, Hauts-de-France.
Pas de température maximale fixée par le code du Travail !
Mais quelle que soit la taille de votre entreprise ou votre région, le droit Français n’est pas en votre faveur, puisqu’il n’existe aucune loi dans le Code du travail indiquant un niveau de température au-delà duquel vous pouvez ne pas travailler !
L’article L4131-1 indique pourtant que si l’employé estime que ses conditions de travail représentent un danger « grave et imminent pour sa vie », il peut exercer son droit de retrait et cesser de travailler. Mais « cette décision doit être prise en concertation entre l’employé et l’employeur ».
Si le droit de retrait est exercé de manière légitime, «aucune sanction, aucune retenue de salaire ne peut être prise à l’encontre d’un travailleur ou d’un groupe de travailleurs qui se sont retirés», précise l’article L4131-3. L’employé peut également informer les délégués du personnel ou le CHSCT de l’entreprise.
Pour éviter les conflits, le Code du travail impose certaines obligations à l’employeur. L’article L4121-1 précise qu’il doit prendre «les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs». Pour ce faire, il doit tout d’abord élaborer un document unique d’évaluation des risques. Celui-ci doit spécifier les risques liés aux «ambiances thermiques», détaillé dans une brochure de l’INRS de 2013.
«Les équipements et caractéristiques des locaux de travail sont conçus de manière à permettre l’adaptation de la température à l’organisme humain pendant le temps de travail», complète l’article R4213-7. Le Code du travail prévoit aussi que les entreprises doivent renouveler fréquemment l’air et protéger les postes de travail exposés au soleil, pour éviter les élévations de température excessives dans les locaux fermés. Le Code du travail impose également de fournir de l’eau à tous les employés. Coup de chaud, crampes, nausées, indiquent que travailler à partir de 33°C, est à l’origine de troubles pour la santé, dont certains peuvent être mortels.
Mais le Code du travail ne fixe pas de limite de température. Il convient à l’entreprise de s’adapter au cas par cas en fonction de son secteur d’activité. Pour certains d’entre eux, comme le bâtiment, des dispositions exceptionnelles sont ainsi prévues, soit par la loi, soit par les conventions collectives nationales. Un décret prévoit que dans le BTP, les employeurs doivent fournir de l’eau en très grande quantité (trois litres par jour au minimum par travailleur), par exemple. Certaines sociétés peuvent également aménager les horaires de travail afin d’éviter à leurs salariés de travailler en plein soleil.
le «plan national canicule 2017» élaboré par le gouvernement cette année précisait que «Les Directions régionales de l’économie, de la concurrence et de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) sont notamment invitées à inciter les entreprises à adapter l’organisation du travail en prévision de fortes chaleurs».
Plan qui restait assez évasif en revanche sur les mesures concrètes à prendre.